Fidèle à ses obsessions (l’indomptabilité, l’anticipation, la pensée magique), Virginie Yassef propose avec une création sonore de Charles-Edouard de Surville une traversée par le son et dans le noir d’une pièce de théâtre méconnue de Ray Bradbury. The Veldt est publiée en 1972 et constitue une critique puissante du progrès technique et scientifique. Une famille vit dans un logement high-tech et futuriste où chaque objet est autonome. Les enfants reçoivent une « nursery », créée initialement dans le cadre de recherches en psychologie, qui fait apparaître leurs désirs. Le choix des enfants se porte sur la savane et ses lions.
Dans cette adaptation de Virginie Yassef, le son devient personnage, acteur et générateur de sensations. Par le biais d’un dispositif de spatialisation sonore spectaculaire, l’artiste nous fait éprouver physiquement la sauvagerie des relations de pouvoir entre parents et enfants, et celle du public « non conscient de lui-même », décrite par l’écrivain américain.
Mise en scène reprise par le Théâtre des Amandiers.
Credits:
Nanterre-Amandiers, centre dramatique national.
Avec le soutien de la Fondation d’entreprise Hermès dans le cadre de son programme New Settings.
Centre d’art contemporain de la Ferme du Buisson,
La Criée centre d’art contemporain – Rennes.
